Suite de Golomb

La suite de Golomb, ou suite de Silverman[1],[2], est l'unique suite croissante d'entiers naturels, auto-descriptive, commençant par 1 et telle que pour tout entier n {\displaystyle n} supérieur ou égal à 1, le n {\displaystyle n} e terme de la suite est le nombre d'occurrences de l'entier n {\displaystyle n} dans cette suite.

Elle porte le nom du mathématicien Solomon W. Golomb qui l'a proposée en 1966 dans l'American Mathematical Monthly[3].

Les vingt premiers termes de la suite de Golomb (suite A001462 de l'OEIS) sont :

1, 2, 2, 3, 3, 4, 4, 4, 5, 5, 5, 6, 6, 6, 6, 7, 7, 7, 7, 8.

Par exemple, le 7e terme de la suite étant 4, donc l'entier 7 apparaît 4 fois dans la suite.

Propriétés

  • Colin Mallows a donné la définition par récurrence suivante : a ( 1 ) = 1 ; a ( n + 1 ) = 1 + a ( n + 1 a ( a ( n ) ) ) {\displaystyle a(1)=1;a(n+1)=1+a(n+1-a(a(n)))} [4].
  • Autre définition par récurrence : a ( 1 ) = 1 , a ( 2 ) = 2 {\displaystyle a(1)=1,a(2)=2} , et pour n 3 {\displaystyle n\geqslant 3} , a ( n ) {\displaystyle a(n)} est le plus petit entier k {\displaystyle k} tel que s ( k ) := a ( 1 ) + a ( 2 ) + + a ( k ) n {\displaystyle s(k):=a(1)+a(2)+\cdots +a(k)\geqslant n} .
  • Cela signifie que a ( n ) = k {\displaystyle a(n)=k} pour tous les entiers n {\displaystyle n} allant de s ( k 1 ) + 1 {\displaystyle s(k-1)+1} à s ( k ) {\displaystyle s(k)} [4].
  • s ( s ( k ) ) = a ( 1 ) + 2 a ( 2 ) + + k a ( k ) {\displaystyle s(s(k))=a(1)+2a(2)+\cdots +ka(k)} [4].
  • Désignant par "plage" ("run" en anglais) une séquence maximale de termes consécutifs égaux, la suite formée des longueurs successive des plages redonne la même suite : 1, 2, 2, 3, 3, 4, 4, 4, etc. C'est l'unique suite croissante faisant intervenir tous les entiers à partir de 1 ayant cette propriété. On peut construire des suites ayant cette propriété sur d'autres ensembles d'entiers comme par exemple sur les naturels impairs : 1, 3, 3, 3, 5, 5, 5, 7, 7, 7, etc. , suite A080605 de l'OEIS.
  • On a l'équivalent : a ( n ) φ 2 φ n φ 1 , {\displaystyle a(n)\sim \varphi ^{2-\varphi }n^{\varphi -1},} φ {\displaystyle \varphi } est le nombre d'or[3].

Références

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Golomb sequence » (voir la liste des auteurs).
  1. (en) R. K. Guy, Unsolved Problems in Number Theory, Silverman's Sequences, problem E25, New York, Springer-Verlag, pp. 225-226, 1994, , p. 126
  2. (en) Eric Weisstein, « Silverman's Sequence », sur Mathworld
  3. a et b (en) Solomon W. Golomb, « Problem 5407 », Amer. Math. Monthly, vol. 73, no 6,‎ , p. 674 (lire en ligne Accès payant)
  4. a b et c Graham, Knuth, Patashnik, Mathématiques concrètes, Thomson publishing, , p. 36, 535-536, exercice 2.36
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